« La Panthère des neiges » : l’art de l’affût, au sommet des plateaux tibétains
Le photographe animalier Vincent Munier et l’écrivain voyageur Sylvain Tesson se confrontent à la splendeur d’une nature en perdition.
On entre dans le documentaire à pas feutrés, au son de la voix chuchotée de Vincent Munier, le film dispensant au compte-gouttes ses images à couper le souffle. Nous sommes quasiment sur une autre planète, et La Panthère des neiges oscillerait presque entre documentaire et film de genre. Certains animaux nous apparaissent comme des revenants, dans leur fourrure brune, coiffés de leurs cornes ancestrales, tels les yacks sauvages saisis dans de magnifiques tableaux abstraits, tandis que l’on jurerait qu’une biche nous adresse un regard-caméra. Lanceuse d’alerte, donneuse de leçon ? Demain, semble-t-elle nous dire, ce sont les animaux qui feront la loi, du moins s’ils existent encore.
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